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Université de Bordeaux MontaigneCluster of excellence
 

La démarche

Pour Crisalidh, l'expression "innovation sociale" traduit avant tout une manière de concevoir le changement social, dans l'esprit de son usage au tournant des années 1970.

La grande diversité des enjeux et manifestations du changement social en fait un objet complexe qu'il convient d'analyser de manière « inter- » voire « trans-» disciplinaire. C’est pourquoi Crisalidh fédère les SHS en mobilisant des chercheur·e·s de toutes les disciplines afin d'éclairer l’innovation sociale appréhendée ici en tant que processus de changement initié « par en bas » (logique de développement territorial), impliquant une diversité de parties-prenantes (logique de capital social), dans une perspective d’augmentation de leur pouvoir d’agir (logique de développement humain) et de conciliation des enjeux locaux et globaux (logique de développement durable).

Par son caractère politique, l’innovation sociale ne procède pas de l’application d’une connaissance techno-scientifique, mais relève d’une mise en dialogue qui concerne à la fois :

  • les différentes disciplines des SHS afin de favoriser la prise en compte de toutes les facettes de la société que ce type d'innovation entend transformer ;
  • l’expertise scientifique des chercheur·e·s et l’expertise d’usage des acteurs et actrices impliqué·e·s dans les processus d’innovation sociale ;
  • la logique d’argumentation de type scientifique et la logique d’argumentation de type politique qui relèvent de registres de légitimation distincts mais qui sont mobilisés de façon complémentaire, concurrentielle ou exclusive pour justifier une innovation sociale.

Ainsi, la démarche de Crisalidh vise à développer les synergies entre toutes les parties prenantes de l'innovation sociale, qu’il s’agisse des acteurs et actrices sociaux·ales qui en prennent l'initiative ou participent à son processus ou des chercheur·e·s qui concourent à sa compréhension.

" Il nous faut dissiper l'illusion qui prétend que nous serions arrivé·e·s à la société de la connaissance. En fait, nous sommes parvenu·e·s à la société des connaissances séparées les unes des autres, séparation qui nous empêche de les relier pour concevoir les problèmes fondamentaux et globaux tant de nos vies personnelles que de nos destins collectifs ".
Edgar Morin (2011) La Voie. Pour l'avenir de l'humanité. Paris : Fayard, p. 146.